samedi 20 décembre 2014

Nouvelle vie

quand le choix est un devoir,
quand le cœur s'emballe,
quand le respect est le maître mot
Quand il faut trancher
Quand il faut arrêter de souffrir,
quand faire souffrir devient insupportable,
quand la décision est prise
Il faut assumer les conséquences
Il faut accepter ce qui n'est plus
Accepter ce qui ne sera plus
Regarder loin devant
Par delà les nuages
et espérer
Espérer ne pas s'être planté,
Ne pas s'être laissé emporter,
Eviter les regrets
vivre sa liberté
liberté d'aimer
liberté de vivre

lundi 17 novembre 2014

Non dits...

Qui je suis moi? Lui avait-il demandé, son regard triste pour toute expression ?
"Tu es celui que j'aime aujourd'hui". 
Elle avait prononcé cette phrase de façon automatique mais évidente. Comment en douter?!
"Oui, aujourd'hui ...." lui répondit-il tout de go... 
Elle connaissait cette façon de répondre, ces phrases suspendues dans le vide, lancées comme une bouée à la mer, attendant qu'en face on s'en saisisse.
Au lieu de ça, elle l'avait regardée flotter, s'éloigner... Sans un mot. Elle était maintenant hors d'atteinte. Elle avait laissé passer sa chance de lui dire " tu es celui que je voudrais voir à la seconde précédant la bascule dans les bras de Morphée, celui qui accueillerait mon premier battement de paupières à l'aube, celui qui me tiendrait la main dans la rue, celui dont le sourire appellerait le mien, celui qui se régalerait de ma cuisine, de mes baisers, de mon amour. Celui dont j'essuierais les larmes, dont j'allègerais le cœur en l'écoutant raconter, ses peurs, ses détresses. Celui dont l'enthousiasme communicatif me ferait faire des pas de géant par ce qu'il a les mots et qu'il croit en moi, celui pour qui le mot vivre prendrait tout son sens à mes côtés. J'aimerais que tu sois celui la, par ce que tu es celui la mais que tu ne veux pas l'entendre."

Mais non, elle ne lui avait pas dit par peur peut être. Peur de prendre en plein visage sa réponse de cuirassier. Armé pour résister dont la riposte aurait été immédiate, un exocet cinglant, réaliste et assassin.  Non pour attaquer mais pour se protéger. 

Au lieu de ça le silence s'était installé.
Elle sentait ses yeux lui piquer, son regard s'embuer et sentit qu'elle ne pourrait pas retenir cette larme. 

Il lui avait tendu la perche et elle ne l'avait pas saisie. 
Et ils restaient plantés là dans cette cuisine, chacun muré dans son chagrin l'un attendant une réponse qui n'arriverait jamais, et l'autre rongée par le regret de n'avoir pas pu prononcer ces mots qui à présent la consumaient de l'intérieur.

Elle prenait ainsi conscience de sa détresse, sa solitude, ses envies et ses peurs, cette rivalité entre la raison et la passion. Ces notions qui transpiraient de ses toiles. 

Et elle avait mal, mal pour lui, mal pour elle, cette difficultzr de se rejoindre, de d'atteindre car elle comprenait à ce moment que la dureté de ses mots, de ses réactions n'était qu'une façon d'éviter de souffrir, encore une fois. Et que ça n'avait rien à voir avec cet amour qu'elle pensait à sens unique.
Que de sa part à lui c'était un acte d'amour et de respect. 
Qu'il était différent des autres autres hommes. Ca, elle n'avait pas voulu l'entendre quand lui s'entêtait à lui rappeler, mais aujourd'hui, à cet instant elle en était convaincue.

Il lui vint à cet instant ce titre "fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve..."
Sa peur de souffrir le condamnait à la solitude. 

mercredi 5 novembre 2014

A la noirceur de mes nuits, le flot de mes mots



Et voilà! La nuit, une fois de plus joue avec moi. Elle doit se sentir bien seule pour me sortir de mon sommeil.
Les bruits extérieurs me parviennent, étouffés comme le vent qui chahute la pluie avant qu'elle n'atteigne le sol. 
A la noirceur de la nuit, les événements prennent une épaisseur inquiétante. L'œil de mon cerveau voit bien mieux dans le noir.
Les émotions sont stimulées, elles effleurent la surface de ma peau devenue extra sensible , elles prennent le contrôle de mes réflexions, et l'analyse qu'elles font de toute chose semble tellement plus approfondie, plus lucide. Mais est-ce la vérité ou une vision faussée de ce qu'elles perçoivent ?
Mon art mute la nuit, comme le loup garou, à la faveur de l'insomnie, comme lui de la lune, je laisse pour un temps mon habit de photographe pour revêtir en secret celui d'écrivain, poète. Les mots affluent à mon esprit encombré. Ils s'imposent à moi comme une évidence, trouvent leur place, leurs sens, leur ordre. Ils s'alignent tout naturellement les uns derrière les autres, pour former, braves petits soldats, des phrases un peu chaotiques en version écriture automatique à la façon des dadaïstes.
La nuit, je suis autre. Je suis imposteur! Mais qui est le réel imposteur : la barbara diurne, ou celle nocturne?
Et s'il n'y avait pas d'imposture juste une artiste un peu plus complète qu'il n'y paraît pratiquant des arts mal cloisonnés, pas définis, mais tournés vers la création multiple. Une chance me direz vous. Je suis multi-cartes!
Malgré ca, je n'aime pas ces espaces temps où mes idées les plus fixes, s'engouffrent dans la brèche de l'inquiétante spirale de l'impossible, du compliqué, là où la banalité devient complexité et l'évidence est remise en question.
Dans ces moments là j'aimerais etre télépathe, aller taper au cerveau de certains, pour y trouver une oreille, une épaule...Et puis une bouche pour partager ces moments pesants de solitude.

Malheureusement, mon seul compagnon de galère est le plafond un peu trop noir de ma chambre dans cette nuit qui s'annonce d'ores et déjà un peu trop longue.

lundi 20 octobre 2014

Vide poches


Par ici des petit bouts de mots tabou.. au fil de mes pensées...
J'y piocherai sans doute pour construire quelque choses avec.
En attendant c'est mon vide poches.

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Comme un alien dans les entrailles, l'attente me ronge et me cisaille.
Gouttes de sueur ravinent mon cœur, de cette douleur tu fais ripaille.

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A l'encre noire des mes cauchemars, j'écris mes nuits, mes insomnies.
pensées furtives et invasives, silence de mort, jeteur de sort.

mardi 14 octobre 2014

En suspens



Tu fais silence, mise à distance
Comme une sentence, sonne ton absence

Attendre un signe, perdre la ligne
Perdre l'espoir, broyer du noir

Larmes refoulées, gorge nouée
Laisser aller et s'épancher

Fantasmes en berne, le cœur se traine,
Plaisirs du corps en désaccord

La pluie s'en mêle, le vent la grêle,
montée des eaux, peur du chaos,

Interpréter tous les noms dits,
Imaginer folle jalousie

Perdre la raison, vague d'émotion
Se ressaisir pour s'en sortir

Mots griffonnés pour thérapie
Exorciser, le cœur épris

Lacher le fil, laisser aller
se résigner laisser passer

Tes mots s'étiolent, se raréfient
Savoir pourquoi, mon corps à froid

Mais au détour d'un jour pluvieux,
Message arrive, éclaire mes yeux

Peur de brusquer, de trop en faire,
De t'effrayer, te laisser faire

J'attends fébrile, que ton œil brille,
Que les nuages quittent ton visage

Que ces jours là, bientôt arrivent
Que ton sourire, retrouve ma rive

samedi 4 octobre 2014

Été indien au matin


Lumière d'automne filtre le volet,
Pointillés d'or, jaune oranger,
Le jour se lève, l'esprit s'éveille
Un doux matin d'été indien

Les murs s'habillent, tâches, escarbilles,
Mer en miroir reflets de feux
Soleil qui perce, éclaire la pièce
Sur l'horizon, mon oraison

L'astre du jour accueille l'amour.
Rêves éveillés, se pré lacer
Draps de coton, comme un cocon.
S'en extirper pour s'étirer.

Tirer des plans sur la comète,
Début du jour, vie sans détour,
Programme chargé, idées en tête
Prendre le temps des réflexions,
Trouver le sens et ses raisons.

mercredi 1 octobre 2014

Songe d'une nuit d'automne



Ton ressac m'éveille, de ma vie j'appareille,
Mon navire prend le large, mon cœur lourd se décharge,
Fantasme d'une nuit, des envies d'infini,
Que l'inconnu raisonne, c'est mon corps qui frissone,
La peur me cloue sur place, face à ta carapace,
Tumulte de ton âme, me blesse comme une lame.
Sur quel pied danser, rester ou s'évader.
Face à tes pôles multilples, le voyage est risqué
Et que le vent se lève, il deviendra périple.
L'envie qui me tenaille, me ravage les entrailles.
Ton art est ta matière, je l'aime à ma manière,
Embarquer sur l'esquif, glisser jusqu'au récif
D'une passion sans orage, et devenir ton large.
Ton horizon lointain, ta voile, ton lendemain,
Espérer devenir, raison de ton sourire,
Pour soulager tes mots, partager ton fardeau.
Ton cœur impénétrable, pourtant si désirable,
Blessé par les revers, rongés par quelques vers,
Colmater tous ces trous t’enivrer de mots doux,
Caresser ton échine, ton sang encre de Chine,
Pour y tremper ma plume, et décrocher la lune,
Juste pour ton regard, juste pour un espoir,
De vivre l'impossible, sans regarder les heures,
Sans en rendre des comptes, ne plus en avoir honte,
Rendre la vie facile, te voir dormir tranquille
Est-ce trop en demander, folie amourachée,
Avoir envie de vivre, d'aimer et d'être aimée,
Attendre les alizés, pouvoir tirer des bords,
Attendre le bon moment et oser s'élancer. 

dimanche 14 septembre 2014

Mots sans suite

Mots en suspend dont tout dépend,
Question posée, restée sans suite,
Le cœur s'affole et extrapole
Comment la fuite peut tout régler?

Montagne russe des sentiments,
Perte des repères, la rose des vents,
Indique le nord, valse des remords.
Indique le sud, larmes en prélude.

Raison de vivre, de croire en quoi?
Douter de soit, croiser les doigts
Prendre du recul, garder la foi
Prendre le large, savoir pourquoi

Tristes pensées, âme  déchirée
Qui interprète tous les silences,
Douleur intense, peur de l'absence
Ta bouche sans mots est tord boyaux.

Finalité d'un bel été, fleur d'oranger
Effluves subtiles, laisser sa trace
Indélébile, croire l'impossible,
Et s'écrouler.



lundi 1 septembre 2014

Fatalité



Du pied d'estale où je t'installe,
La vue est belle, ça sent l'amer,
Tu fais la pluie et le beau temps
4 saisons, 1000 raisons, âme prisonnière de ta misère,

En pâmoison de tes talents,
Esclave acquise à tes manières.

A ta lumière je suis pendue, tes mots me noient, je suis perdue.
Tes doubles sens souvent me grisent, lecture multiple toujours de mise,
Poète maudit et incompris
Magie des mots ruinent mon esprit,
Chat noir, corbeau, plus qu'un fléau,
Ta coupe est pleine, à fleur de veine.

Humeur changeante, parfois me hante,
Ligne tracée, jamais déviée
,
Mon cœur trépigne et tu piétines.
La peau frémit, vague des envies,
Au bon vouloir de tes regards.
Attente passive pour poses lascives,
A quémander à être aimée.

Mais la roue tourne, le socle vacille,
Le vent se lève, brise les rêves,
Conscience des faits, fatalité,
Humain sensible, mon cœur s'exhibe,
Heurter le mur, perdre figure,
Reprendre sa place, garder la face

Quand les yeux s'ouvrent, la raison couve,
A sens unique, l'amour s'étrique
File à tire d'ailes  et me réveille,
Distance se creuse, cœur lessiveuse,
Magie s'envole, le cœur s'étiole,
Routes qui divergent, cœur qui s'allège.

jeudi 28 août 2014

Effet mer




Effet mer
Leurre à la lueur d'une lune sans heure, sans heurts
Effet mer en eau, sans chaos, sur les O.
Effet mer d'une parenthèse comme un cocon, comme hors du temps
Sans vague, sans larme.
L'Effet mer d'une potion pour une passion, une inspiration, une expiration
Effet mer fugace et nécessaire, pensées salutaires
Effet mer de l'écriture salvatrice, pour un portrait sans artifice.
Réécrire l'histoire d'O, repartir a zéro.
Effet mer du tourment, à 120 milles de ces terres, à mille lieux des remparts, de la rade berceau, des rêves et des possibles.





Maux d'Insomnie




Nuit chaotique, nuit élastique qui s'étire le long des heures qui s'égrainent à l'infini.
Nuit insomniaque, sur vagues de port, brise marine, coup de tabac.
Les yeux se plissent et se fatiguent.
Les drisses claquent, les mats chahutent.
La mer se forme et se déforme.
D'une encre noire, les mots bousculent, les idées fusent et se perfusent.
Génie fertile coule dans mes veines.
La nuit m'engouffre, ça sent le souffre.
Valse de l'esquif, le cœur se vrille.
La nuit se passe, me laisse lasse
Ma tête s'emmêle, projette pelé-mêle
Des idées noires, sur ma nuit blanche.
Les étoiles filent hantent mes vœux
Poudre magique, pique mes yeux.
Le port se meut au grès des ondes
Le vent se calme apaise mes peurs
Le phare bâbord guide mon esprit
Rouge clignotant, battement de cœur
Un bout de lune éclaire les flots
Masque nuageux, bientôt l'habille.
Les têtes de mats dansent la gigue
Sautoir d'ampoules bordent les terres
Cargese dort et moi je veille
La nuit m'inspire, je suis aux prises
De ses ténèbres, mon esprit flotte
Je prends la mer, la houle est forte
Rade et remparts c'est pour demain
Aux vents contraires, des milles à faire.
Le sommeil gagne, la nuit m'épargne.
Pensées se brouillent, ça sent la fin
La nuit m'emporte et moi je glisse.
Brouillard épais bientôt m'enlève vers d'autres berges, vers d'autres rêves.
Fleuve des mots bientôt tari, pensées secrètes in extremis
Ultimes images avant la chute.
Clic silencieux pour illustrer
Paupières lourdes sur yeux fermés.

D'Aimant à Amiante



















J'ai d'abord cru que j'étais aimant à 2 pôles.
Quand j'ai compris que j'étais aimante, simplement.
Avant de basculer amante.

Puis je me suis sentie papier tue mouches.
Papier collant et attirant les bêtes noires, estropiées par le revers de la main, les revers de la vie, qui viennent se coller en continuant à battre de l'aile pour essayer de s'en sortir.

Et si j'étais cœur de fleur, étape évidente appétissante de l'insecte piqueur, du butineur qui se pose et se repet de douceur et de force en laissant derrière lui un désordre sans nom.

A bien y réfléchir, je suis rebord de fenêtre ouverte aux 4 vents, où romantique mélancolique et artiste maudit viennent s'installer pour s'épencher, éviter de pencher. Rebord de fenêtre confident, recueillant larmes tristes d'un matin, détails brûlants d'une nuit torride. La clope après l'amour, le dernier appui du désespéré.

Moi qui aurais voulu être rayon de soleil, puis trèfle à 4 feuilles, phare dans la nuit ou étoile filante.

On est ce que l'on nait.
Je suis née aimant, j'ai vécu aimante.
Je me suis sentie vivante.

Et si j'étais mouchoir pour essuyer les larmes ?
Ou bien un oreiller pour étouffer les cris ?
Et si j'étais épaule pour soutenir la tête ?
Et si j'étais mastic pour colmater les vides ?

Et si j'étais tout ça à la fois et rien d'autre?

Par ce que je suis aimant et sans doute trop aimante, je finirai amiante, amiante désaimantée. Amiante débarrassée.

Le sachet de Thé

Elle se sentie sachet de Thé trop infusé. Elle avait perdu sa saveur.
Bien trop d'eau pour si peu de Thé.
Le seul goût que l'on pouvait encore sentir c'était l'acidité du citron qu'elle ajoutait systématiquement.
Ce Thé qu'elle avalait toute la journée, en plus, l'empêchait de dormir la nuit. 
Elle avait beau vouloir y mettre du miel le soir, pour adoucir ce doux breuvage, rien n'y faisait.

En plus de l'empêcher de dormir, parfois ça la rendait malade, ça lui donnait mal au cœur. Drôle d'excitant que ce Thé là.
Elle avait entendu parler de l'addiction aux drogues aux alcool, au chocolat, au café.
Elle découvrait l'addiction au Thé… et les périodes de manque quand la boutique était fermée et qu'il était impossible de s'en procurer...
En parallèle c'était son compagnon de travail, dont elle usait et abusait, assise à son bureau. Elle disait que le thé la motivait, l'enthousiasmait dans ses projets, qu'il lui était nécessaire pour créer.
Illusion du besoin fabriqué? Sans doute. N'empêche qu'elle en était arrivée à ce point de lucidité. Qu'allait elle faire?