jeudi 28 août 2014

D'Aimant à Amiante



















J'ai d'abord cru que j'étais aimant à 2 pôles.
Quand j'ai compris que j'étais aimante, simplement.
Avant de basculer amante.

Puis je me suis sentie papier tue mouches.
Papier collant et attirant les bêtes noires, estropiées par le revers de la main, les revers de la vie, qui viennent se coller en continuant à battre de l'aile pour essayer de s'en sortir.

Et si j'étais cœur de fleur, étape évidente appétissante de l'insecte piqueur, du butineur qui se pose et se repet de douceur et de force en laissant derrière lui un désordre sans nom.

A bien y réfléchir, je suis rebord de fenêtre ouverte aux 4 vents, où romantique mélancolique et artiste maudit viennent s'installer pour s'épencher, éviter de pencher. Rebord de fenêtre confident, recueillant larmes tristes d'un matin, détails brûlants d'une nuit torride. La clope après l'amour, le dernier appui du désespéré.

Moi qui aurais voulu être rayon de soleil, puis trèfle à 4 feuilles, phare dans la nuit ou étoile filante.

On est ce que l'on nait.
Je suis née aimant, j'ai vécu aimante.
Je me suis sentie vivante.

Et si j'étais mouchoir pour essuyer les larmes ?
Ou bien un oreiller pour étouffer les cris ?
Et si j'étais épaule pour soutenir la tête ?
Et si j'étais mastic pour colmater les vides ?

Et si j'étais tout ça à la fois et rien d'autre?

Par ce que je suis aimant et sans doute trop aimante, je finirai amiante, amiante désaimantée. Amiante débarrassée.

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