dimanche 19 juillet 2015

La métamorphoe

Elle a pris tout son temps,
elle a mis 22 ans,
pour retrouver sa place,
quitter le palais des glaces,
miroir aux alouettes,
qui fait perdre la tête,
qui fait perdre de vue,
l’essentiel de la vie.

Métamorphose lente,
sur un chemin en pente,
route semée d’embuches,
elle avance elle trébuche,
des bâtons dans les roues,
de ceux devenus fous,
qui cherchent à l’asservir,
pour leur propre plaisir.

Et la chenille hésite,
pitié des parasites,
elle va droit à sa perte,
elle se pose et s’arrête,
contemple le cocon,
éclairé de néon, 
lumière artificielle,
mais ce n’est plus pour elle.

perversité malsaine
du diable qui l’entraîne,
elle ouvre enfin les yeux
face à un être odieux
d’un dictateur en peine,
rongé par quelque haine,
vengeance de l’évincé,
qui se trouve détesté.

De la lourdeur du choix,
enfin elle se défait,
ça y’est c’est décidé, 
elle s’allège de ce poids,
elle déverse ses mots, 
et les offre en cadeau,
s’affranchie du mensonge,
de toute qui la ronge.

La chenille se prépare,
à défroisser ses ailes,
devenir enfin elle,
devenir papillon,
sans trompette ni flonflon,
redécouvrir l’amour
pour aimer à l’envie

pouvoir jouir de sa vie.