mercredi 1 octobre 2014

Songe d'une nuit d'automne



Ton ressac m'éveille, de ma vie j'appareille,
Mon navire prend le large, mon cœur lourd se décharge,
Fantasme d'une nuit, des envies d'infini,
Que l'inconnu raisonne, c'est mon corps qui frissone,
La peur me cloue sur place, face à ta carapace,
Tumulte de ton âme, me blesse comme une lame.
Sur quel pied danser, rester ou s'évader.
Face à tes pôles multilples, le voyage est risqué
Et que le vent se lève, il deviendra périple.
L'envie qui me tenaille, me ravage les entrailles.
Ton art est ta matière, je l'aime à ma manière,
Embarquer sur l'esquif, glisser jusqu'au récif
D'une passion sans orage, et devenir ton large.
Ton horizon lointain, ta voile, ton lendemain,
Espérer devenir, raison de ton sourire,
Pour soulager tes mots, partager ton fardeau.
Ton cœur impénétrable, pourtant si désirable,
Blessé par les revers, rongés par quelques vers,
Colmater tous ces trous t’enivrer de mots doux,
Caresser ton échine, ton sang encre de Chine,
Pour y tremper ma plume, et décrocher la lune,
Juste pour ton regard, juste pour un espoir,
De vivre l'impossible, sans regarder les heures,
Sans en rendre des comptes, ne plus en avoir honte,
Rendre la vie facile, te voir dormir tranquille
Est-ce trop en demander, folie amourachée,
Avoir envie de vivre, d'aimer et d'être aimée,
Attendre les alizés, pouvoir tirer des bords,
Attendre le bon moment et oser s'élancer. 

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